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SOIR D’ÉTÉ




Lison, ma câline,
Quittons la colline,
Car le jour décline
Au rouge horizon,
Avant qu’il ne meure,
Profitons de l’heure :
À notre demeure
Viens-t’en, ma Lison !
Dans la paix immense
Du soir qui commence
Monte la romance
Des petits grillons,
Et la plaine rase
Que Phébus embrase
Savoure l’extase
Des derniers rayons !

Des voix enjôleuses
Sortent des yeuses :
Ce sont les berceuses
Des petits oiseaux.
Et, sa porte close,
La fermière Rose