Page:Botrel - Contes du lit-clos, 1912.djvu/270

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Le voici, le voici qui s’en vient au galop !
Bûcheron, n’abats pas cet immense bouleau !
Va-t’en ! car devant lui chacun peut fuir sans honte
Le vent monte !

Hélas ! il est trop tard ! Pourquoi n’as-tu pas fui ?
Le vent terrasse l’arbre… et te voilà sous lui :
Sans pitié, pour venger sa forêt abattue,
Le vent tue !…

… Aussi je crains le vent comme la voix de Dieu
Et j’ébauche parfois, troublé comme au saint Lieu,
Un grand signe de croix quand, à travers l’espace,
Le vent passe !…








(Gallet, éditeur.)