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SUR LA MEUSE

Les vers sont impuissants à chanter ton martyre,
Verdun, des coups de Mars encor tout frémissant.
C’est en ces lieux qu’on vit la fleur de notre sang
Enluminer tes flancs que l’ennemi déchire.

Verdun ! Autour de toi l’héroïsme s’unit
A la religion de la France éternelle ;
Et l’amas de tes morts qui toujours s’amoncelle
Lui fait un piédestal plus fort que le granit.

Elle est encor debout ta haute cathédrale
Et ses deux bras égaux montrent encor le ciel,
Ta forteresse oppose au Hun torrentiel
L’invulnérable abri de sa masse intégrale.

Pourtant, coteaux, vallons, chemins, bourgs et fossés
Ne sont plus aujourd’hui qu’un immense ossuaire