Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/31

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la science du fait accompli. Cependant, elle éclaire l’anatomie normale, elle nous fait connaître les processus morbides et nous donne la conviction des désordres que produit la maladie et du besoin où nous sommes d’agir énergiquement.

Quant à l’origine des lésions, elle coïncide avec l’origine de la maladie ; peu apparentes et à peu près nulles dès le début, elles existent cependant soit dans les solides, soit dans les liquides ; elles vont s’aggravant avec la maladie et se compliquent, si l’art n’intervient, au point de devenir ce que l’on a appelé des beaux cas.

Les névroses qui sont l’objection des vitalistes, vont en diminuant avec les progrès de la science, et l’on peut dire, par analogie, qu’un jour elles seront réduites à un bien petit nombre si elles n’ont complètement disparu du cadre nosologique.

Mais, que nous admettions les causes matérielles ou les lésions vitales, le résultat pratique sera le même ; dans le premier cas, on a tout autant d’intérêt à juguler la maladie au début que dans le second, car, par ce moyen, dans l’un comme dans l’autre, on empêche les pseudo-formations et tous les désordres anatomiques qui sont le corollaire des productions morbides.

Quoique n’admettant pas la doctrine vitaliste, nous adoptons la méthode de M. Burggraeve qui est on ne peut plus rationnelle : juguler la maladie au début pour empêcher les désordres organiques est le seul espoir d’une cure rapide, voilà où doivent tendre tous nos efforts.

Quant à la partie méthodique du traitement, nous n’avons à l’envisager que dans le type aigu, n’ayant guère à traiter des maladies chroniques autrement que par les procédés chirurgicaux.