Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/32

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C’est là que la médecine dosimétrique nous enseigne à ne pas rester inactifs au début d’une maladie qui n’est pas bien caractérisée et nous apprend combien il est peu rationnel d’attendre que le mal qui est encore à l’état latent, soit localisé sur un des organes qui fonctionnent le plus et qui, par cela même, est indispensable à la vie.

Combien de fois le praticien le mieux exercé ne se trouve-t-il pas en présence d’un animal malade, dont les symptômes ne lui arrivent, à travers son enveloppe épaisse, que vagues et indéterminés, se résumant le plus souvent en inappétence et tristesse générale ? Sur ces seules données et pour ne pas faire fausse route, n’est-il pas rationnel de faire bravement la médecine des symptômes et de s’attaquer à tout ce qui paraît anormal ? La température du corps et l’état du pouls ne fournissent-ils pas une foule de renseignements précieux, et n’indiquent-ils pas un besoin pour l’économie de rentrer dans son état physiologique ? Certes si, et le plus souvent c’est sur l’état du pouls que nous nous basons pour établir notre pronostic qui est toujours d’autant plus grave que l’artère bat plus vite ; au contraire quand il se ralentit et que, par suite, la chaleur baisse, nous augurons une terminaison heureuse. Comme on le voit, l’état du pouls et la thermométrie ne laisseront jamais en défaut le praticien qui voudra faire de la médecine symptomatique.

Cependant, tout en admettant l’utilité du traitement basé sur les symptômes, nous ne devons pas, comme M. Burggraeve, rejeter l’étiologie au dernier plan. Plus le praticien est dans l’embarras et le doute, plus il doit tenir compte de tout ce qui peut le mettre sur la bonne voie, c’est-à-dire, celle de la guérison. C’est ce qu’implique avec elle la méthode dosimétrique, et l’on peut s’étonner