Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/34

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de ceux qui l’ont précédé. De là, cet adage du docteur Double, en tout digne de Molière : « Hâtez-vous de les employer pendant qu’ils guérissent encore. »

Dans ce cas, repoussons tous ces prétendus spécifiques jusqu’à ce que l’expérience se soit définitivement déclarée en faveur de l’un d’eux ; agissons en combattant les symptômes et en tenant compte des causes s’il est possible, et nous serons sûrs d’arriver ainsi, sinon à la guérison, au moins au soulagement du malade.


III


Si nous considérons l’exemple que nous avons pris pour expliquer la méthode du traitement dosimétrique, nous verrons que l’inflammation est traitée d’une façon on ne peut plus rationnelle.

Évacuants et nervins, tels sont les principaux agents dosimétriques destinés à juguler toute inflammation.

En effet, on peut parfaitement admettre que les nervins augmentent le ton des fibres et fibro-cellules des capillaires ; ils rendent aux vaso-moteurs la synergie nécessaire pour resserrer le calibre des vaisseaux du siège de l’inflammation, de façon à ce que la stagnation du sang ne puisse avoir lieu.

Dans l’inflammation des tissus vasculaires, que les néoformations soient le résultat d’une prolifération cellulaire ou de la sortie des globules par les parois des capillaires, toujours est-il qu’elles sont précédées par une période de congestion. En effet, quand on examine le processus inflammatoire, on remarque que les capillaires, sous l’influence de l’irritation, se resserrent d’abord pour se relâcher