Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/35

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ensuite ; si l’irritation est trop forte, le relâchement est presque immédiat.

Cela n’indique-t-il pas qu’à la période d’excitation des vaso-moteurs succède bientôt une période de paralysie produite, sans doute, par épuisement nerveux ?

Les vaso-moteurs ne fonctionnant plus, les capillaires se relâchent, se distendent, d’où stase sanguine, coloration, exsudation et tous les phénomènes qui accompagnent l’inflammation.

Cela étant admis, que doit-on faire pour combattre ces effets ?

Il est évident que, puisque la congestion en est la cause première, il faudra par tous les moyens possibles chasser le sang de la région enflammée. Pour cela, on a employé jusqu’ici les dérivatifs, les révulsifs et les réfrigérants. Ce dernier moyen est sinon le plus pratique, au moins le plus rationnel, car on sait que non-seulement le froid resserre nos tissus, mais qu’il stimule les vasomoteurs constricteurs, — qu’on a encore appelés, pour cette raison, frigorifiques, — de façon à resserrer considérablement les capillaires et chasser le sang de la région.

Le docteur Burggraeve, en administrant des évacuants et des nervins contre l’inflammation a eu raison, car, avec les premiers, on peut espérer satisfaire à la résorption des matériaux fournis par la surexcitation de l’activité normale des éléments anatomiques, et par les nervins, — principalement ceux qui agissent sur le grand sympathique, — on combat directement l’inflammation en rendant aux vaso-moteurs la synergie qu’ils avaient perdue.

M. Bouley, lui-même, a senti toute la portée de cette théorie et, convaincu de sa valeur, il a cherché à l’appliquer dans plusieurs cas d’inflammation, notamment dans la