Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/42

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tent. La chimie, par ses ressources inépuisables, nous fait espérer qu’elle parviendra à l’extraction économique des alcaloïdes, sinon à la fabrication artificielle de la plupart d’entre eux, comme elle le fait actuellement pour l’acide valérianique. L’industrie s’est d’ailleurs emparée de la fabrication des alcaloïdes, et dans l’ordre de choses actuel, les praticiens n’ont besoin que de se lancer hardiment dans cette voie pour voir leur cherté réduite de beaucoup, car c’est la consommation qui fait abaisser le prix des objets fabriqués.

D’ailleurs, dans la chirurgie, les objections précédentes sont à peu près réduites à rien, et c’est dans cette branche de la médecine que le Dr Burggraeve a fait et fait tous les jours une application de la dosimétrie suivie d’un tel succès, qu’il dépasse certainement tout ce que l’on a osé espérer jusqu’à ce jour. Depuis que la médecine est venue en aide à la chirurgie, cette dernière s’est faite vraiment conservatrice et a mérité complètement le fameux aphorisme de Celse : Tuto, cito, jucunde.

Ce n’est qu’en combattant la fièvre et toutes les conséquences du traumatisme que l’on peut bien augurer d’une opération, et à cet effet les alcaloïdes sont certainement supérieurs à tous les cordiaux dont on a pu faire usage jusqu’à ce jour. La chirurgie vétérinaire a droit aux mêmes espérances, et, en ceci, elle se trouve, comme nous l’avons déjà dit, en dehors des objections qui peuvent faire négliger l’emploi de ces agents thérapeutiques : le peu de médicament que l’on aurait besoin, vu le peu de durée de la réaction, réduirait à rien la question de prix et la difficulté d’administration.

Les résultats que l’on peut espérer de cette méthode, par analogie à ce qu’elle a produit chez l’homme, dans la rapi-