Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/45

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ramène à la maison. L’animal éprouve de grandes difficultés pour se tenir sur les membres postérieurs : il fléchit, marche presque sur les boulets, se porte en avant, respire avec bruit. La muqueuse de l’œil est rouge, injectée, le pouls vite, accéléré, l’artère tendue.

Diagnostic : Paraplégie essentielle.

Traitement. — Saignée abondante (8 kilogrammes) ; à peine pratiquée, le malade est conduit dans un boxe, où il se laisse tomber. Des frictions d’essence de térébenthine sont faites sur les reins, les fesses et les cuisses, et grâce aux efforts que fait l’animal, avec l’aide de plusieurs hommes, on parvient à le remettre sur pied. Il se maintient ainsi avec beaucoup de difficulté pendant quelques instants, finit par s’accroupir et finalement par tomber sur sa litière.

Prescription de 5 granules d’arséniate de strychnine (au 1/2 milligramme) et de 6 granules d’acide phosphorique (au milligramme) tous les quarts d’heure pendant 2 heures. — Sulfate de magnésie dans les barbotages.

Le lendemain, l’animal est debout, fléchissant encore cependant chaque fois qu’il apporte le pied postérieur gauche sur le sol ; ce qu’il fait d’une façon incessante.

On administre pendant la journée, toutes les heures (pendant huit heures), 5 granules d’arséniate de strychnine et 5 granules d’acide phosphorique.

Le surlendemain, même traitement. Le malade va bien, prend ses barbotages dans lesquels on continue à faire dissoudre du sulfate de magnésie ; il tire bien sa paille. On lui fait exécuter une petite promenade.

À partir de ce moment, on continue à administrer pendant cinq ou six jours des granules d’arséniate de strychnine au nombre de 5 répétés 3 fois par jour.

L’amélioration a été croissant tous les jours, et bientôt après l’animal a pu être remis à son service quotidien.