Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/49

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mur de face, vacillait sur ses membres postérieurs, avait les yeux rouges, légèrement jaunâtres, le pouls fort, vite, un animal enfin qui avait le vertige, déjà avec un commencement de trismus. Je lui fais bien vite une saignée à la queue, lui administre 50 grammes d’aloès en dissolution dans de l’eau (c’était encore possible), et ordonne des ablutions d’eau froide sur le crâne.

Du sulfate de soude est donné dans les boissons, que l’animal parvient encore à humer. 40 granules de chlorhydrate de morphine et d’hyosciamine sont prescrits pour la journée, à prendre toutes les heures, à la dose de cinq de chaque substance.

Le soir il y a du mieux.

Le lendemain matin, le mieux est plus sensible encore ; l’animal ne pousse plus au mur, la conjonctive est en partie décolorée, le pouls beaucoup moins vite et moins fort, le trismus moins prononcé. Le sulfate de soude est continué ainsi que le chlorhydrate de morphine ; mais en remplacement de l’hyosciamine j’ordonne le sulfate de strychnine parce que le train de derrière est toujours faible. Le soir du 3, les mâchoires sont tout à fait libres de leurs mouvements, et la marche est plus assurée.

Le cheval repart le 8, entièrement guéri.


M. Mansuy cite encore des cas de guérison de paraplégie graves sur le cheval et l’espèce bovine, principalement celle qui suit le vêlage. Dans deux cas de coliques, chez la vache, il a obtenu un plein succès avec 15 ou 20 granules seulement d’atropine donnés à la dose de cinq chaque demi-heure. Les symptômes de date récente étaient, il est vrai, peu violents.

Un semblable résultat a été obtenu sur un cheval malade d’une indigestion d’eau froide. Cet animal souffrait horriblement, était insensible au pincement des reins, même à des frictions d’essence de térébenthine. 15 granules d’atropine ont calmé la douleur, rétabli la sensibilité et ramené la santé.