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fois il y a multiplication de cellules à sa surface, qui s’accolent à la face interne des lames kéraphilleuses descendant du bourrelet pour suivre désormais leur direction. Ces cellules jouent un rôle mécanique en quelque sorte ; elles favorisent, en effet, la descente de la corne venant du bourrelet, à la manière des billots qu’on place sous les grosses pièces de bois pour les déplacer. Mais, si à l’état physiologique le tissu feuilleté est un organe peu actif, nous verrons en parlant du piétin qu’il n’en est pas de même lorsqu’il est sous l’influence de l’inflammation : il devient alors le siège d’une prolifération cellulaire considérable ; mais la corne ainsi produite n’est pas définitive, c’est-à-dire qu’elle doit être plus tard remplacée par celle du bourrelet.


DU PIÉTIN

DÉFINITION. ― SYNONYMIE.

On donne le nom de piétin à une inflammation spéciale de la membrane Kératogène des animaux de l’espèce ovine ; inflammation qui se caractérise par un décollement plus ou moins étendu de l’onglon, un suintement muco-purulent d’une odeur infecte, et parfois aussi, des ulcérations le plus souvent superficielles, mais qui peuvent s’étendre aux tissus sous-jacents et arriver jusqu’à l’os.

Le piétin a reçu différents noms, ainsi il était étudié par Chabert sous le nom de crapaud ; plus tard, on lui a donné les noms de limace, de fourchet, de maladie aphtungulaire,