Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/24

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— Je t’en supplie, dit-elle, en me forçant à me rasseoir et à l’écouter, il faut que je te raconte, il faut que tu saches, j’ai confiance en toi !… Tu n’es donc plus mon amie ?…

— Oh ! si, pauvre petite !

Elle continua :

― J’étais donc la propriété de cet homme, puisqu’il entrait ainsi chez moi, sans me demander si cela me convenait.

Être la chose de quelqu’un, c’est révoltant !

Je ne sais ce qu’il pensa, lui, mais il vint s’asseoir tout près de moi, si