Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/89

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rant dans ses projets de voyage, partit à la date fixée.

Je ne puis peindre le désespoir de Louise ; naturellement celui de dom Pedro n’était que simulé, il était facile de le voir ; elle seule ne s’en aperçut pas.

— Quelle idée a-t-il d’aller par mer, me dit-elle le lendemain de son départ, c’est affreux un éloignement comme celui-là ; je ne puis avoir de ses nouvelles ni communiquer avec lui jusqu’à son arrivée, et pendant ce temps je mourrais de douleur, sans pouvoir le supplier de revenir