Page:Braunschvig - Poèmes pour l enfance, Privat, 1920.djvu/238

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Parfois elle s’arrête un peu,
Pour regarder du chêne en feu
S’enfuir des groupes d’étincelles,
Ou pour écouter la chanson
Du gaz qui filtre du tison,
Et qu’elle prend pour un bruit d’ailes.

D’ailleurs, Milord, le chien d’arrêt,
Qui rêve aussi de la forêt,
Glapit à l’autre coin de l’âtre ;
Et la chatte, l’air anxieux,
Ne ferme qu’à moitié les yeux
Et se tient prête à le combattre.

Mais voilà que ses nourrissons
Accourent... Des doigts polissons
Peignent sa queue électrisée.
Elle avertit les imprudents,
Puis gronde, puis montre les dents,
Puis rugit, en mère offensée ;