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n’a pas le soin de le tenir constamment renouvelé. On y parviendra en construisant des étables assez spacieuses, assez hautes ; il faudra multiplier le nombre des ouvertures, les placer en regard, mais éviter avec le plus grand soin que le courant d’air qui s’établira entr’elles tombe directement sur les animaux. Il faudra établir des barbacanes, des cheminées d’appel et enfin tout ce qui est capable de donner une bonne aération.

Non-seulement les jeunes élèves reçoivent une mauvaise aération ; mais encore ils sont mal pansés et mal nourris. On ne se rend généralement pas assez compte des bons effets du pansage ; on laisse les animaux pendant huit et même quinze jours sans les débarrasser des corps étrangers qui se sont insinués sur la peau et entre les poils. De cette façon, le produit de la transpiration cutanée, sans cesse chassé au dehors à travers les pores de la peau, s’agglutine avec les débris d’épiderme qui se détachent constamment de sa surface et avec les corpuscules de poussière toujours en mouvement dans l’air ; cet enduit, en se collant avec la base des poils, constitue une sorte de barrière qui empêche les fonctions de la peau, ou tout au moins les gêne assez dans certains endroits pour occasionner quelques désordres. Il produit toujours une irritation de la peau, occasionnant une démangeaison assez vive et souvent même une inflammation de ce tégument.

Pour ce qui est de l’alimentation, elle est également mal entendue ; pendant l’hiver la nourriture, qui pourrait être si variée, est réduite simplement aux substances suivantes : paille de blé et d’avoine, foin, luzerne et balles de graminées qui ont été conservées pour cette saison depuis le dépiquage. Voilà, dans la très grande généralité des cas, à quoi se réduit la science de l’alimentation du bœuf dans la