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M. GEORGES COURTELINE


S’il ressemblait à ses livres, il serait jovial, débraillé, ventripotent ; il aurait des allures de compagnon bon enfant et un peu canaille, et l’on ne serait point étonné de le voir, après boire, vautré sur un divan d’estaminet, le gilet déboutonné, la panse à l’air, expédiant par douzaines les bocks et les calembours. Ce serait un composé de tourlourou en ballade, de rapin en goguette et de commis voyageur facétieux…

Et maintenant, voici Georges Courteline peint au naturel : Petit, maigre, souffreteux, le corps enfoui dans un vêtement trop large, le poil rude et rare, le teint bilieux, le corps frileusement cravaté de laine ; cet homme est triste, il donne l’impression d’un retour d’enterrement. Il rappelle Isidore Girodot, le raté de méchante humeur, que M. Coquelin Cadet incarne avec distinction…

Prenez garde, cependant… Ce personnage ouvre