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III


1800-1804


Nous passâmes ces quatre années alternativement à Paris et aux Ormes.

J’étais à Paris au moment de l’explosion de la machine infernale, le 3 nivôse. Je l’entendis de la maison que nous habitions alors : c’était le pavillon de la rue Saint-Dominique, où madame de Genlis avait élevé les princes de la maison d’Orléans. Cette tentative abominable n’inspira pas autant d’horreur et d’effroi qu’on aurait pu le penser, tant il y avait alors de légèreté et d’insouciance dans les esprits blasés sur les émotions et dépravés par les habitudes révolutionnaires.

Je dois convenir, d’ailleurs, en toute humilité, que les représailles iniques, auxquelles se livrait