Page:Bru - De l’indigestion chez les grands ruminants.djvu/55

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de fourrages secs, afin d’empêcher les effets pernicieux que déterminerait la présence d’une trop grande quantité de matières fermentescibles dans le rumen.

Mais en dehors du régime du vert bien des circonstances peuvent donner lieu à des indigestions ; c’est ainsi que ces affections résultent souvent de l’usage trop longtemps continué de fourrages secs, fibreux, vasés ou altérés, d’herbes ou de produits irritants.

Lorsque la fatalité des circonstances impose un pareil régime, le propriétaire doit augmenter d’attention pour le rationnement de ses bêtes ; les aliments devront être administrés en plus petite quantité à la fois, on pourra les arroser avec de l’eau salée, les faire macérer même, pour rendre leur digestion plus facile. Il est quelquefois utile de mélanger ces aliments entre eux et surtout de leur associer, s’il est possible, des racines et des tubercules.

L’imbibition des aliments secs nécessitant une grande quantité de liquide, les animaux devront être plus souvent abreuvés, et si l’on est enfin dans la nécessité d’utiliser des herbes un peu irritantes, il sera convenable de leur faire subir au préalable une légère cuisson.

Dans tous les cas, comme les indigestions peuvent aussi résulter de la voracité propre des animaux, on préviendra ces affections par une distribution modérée et régulière des aliments.

Si les animaux sont obligés de rester trop longtemps sous le joug, on devra partager l’attelée afin de leur permettre de ruminer leur ration du matin avant d’absorber leur second repas de la journée.

Il est des cas enfin où les indigestions résultent de l’imperfection,