Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/14

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à faire ressortir sur la nature de la gourme : Les humeurs des poulains, d’après le célèbre hippiâtre, seraient, dans les climats chauds et secs, éliminées par une transpiration insensible, mais il n’en est pas moins vrai que si la constitution de l’organisme, une fois achevée, a pu être amenée à ses conditions d’équilibre par le seul secours des transpirations fortement excitées dans certains climats, le plus ordinairement dans les nôtres, c’est à l’occasion d’une sorte de crise violente, une ou plusieurs fois répétée, que se fait l’évacuation de la surabondance d’humeurs lymphatiques qui circulent dans l’organisme, ou en imbibent toute la trame. Aussi n’est-ce qu’après sa production que la constitution s’affermit.

Malgré l’avis de plusieurs médecins vétérinaires qui ont écrit que la gourme n’est ni nécessaire, ni utile, ni inévitable, etc., nous pensons avec M. Reynal que, dans beaucoup de circonstances, l’élimination de la gourme est préventive d’autres affections plus graves.

M. Négrier, vétérinaire au dépôt de remonte de Caen, dit : Règle générale, lorsque nous observons beaucoup de cas de gourme sur les chevaux de notre établissement, les autres maladies sont beaucoup moins nombreuses, et rarement les chevaux qui, quelques jours après leur entrée au dépôt, ont eu de fortes gourmes, ont été plus tard atteints de maladies pendant leur séjour dans nos écuries.

Suivant M. Lafosse, et nous sommes parfaitement de son avis, les effets d’une gourme bien jetée,