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ne se traduisent pas seulement par la puissance qu’acquièrent toutes les fonctions de l’économie, mais encore par des caractères physiques tranchés : l’œil est plus expressif, le poil plus lustré, la résistance à la fatigue augmente et les animaux sont par suite moins exposés à contracter d’autres maladies.


ÉTIOLOGIE

Il est peu d’affections qui aient réuni ou du moins auxquelles on ait supposé un aussi grand nombre de causes que celle dont nous nous occupons. Quoique cette maladie se développe avec la plus grande facilité et dans toutes les saisons, c’est dans les temps froids, et principalement en hiver, que la gourme se déclare et sévit avec plus d’intensité.

D’après plusieurs auteurs, Hurtrel, Moiroux et M. Lafosse, la cause principale de la gourme serait la dentition. Ce travail, disent ces auteurs, favorise beaucoup l’afflux du sang vers la tête. Ce qui le prouve, ajoutent ces vétérinaires, c’est que la gravité de la gourme est toujours en raison de la difficulté ou de la facilité avec laquelle s’opère la dentition.

D’autres vétérinaires, au contraire, M. Mousis, par exemple, pensent, contre l’opinion généralement reçue, que le travail de la dentition ne contribue en rien au développement de la gourme. Les poulains bien soignés, bien nourris, disent ces auteurs,