Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/16

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et logés à l’abri des influences atmosphériques, ne contractent pas la gourme, et cependant ils éprouvent les douleurs de la dentition.

D’autres, M. Charlier notamment, signalent l’acclimatation comme cause principale presque exclusive de la gourme.

Il est certainement hors de doute que si la dentition, par exemple, n’est pas une cause déterminante, elle y prédispose beaucoup les jeunes chevaux.

L’émigration des animaux d’un pays dans un autre contribue beaucoup au développement de la gourme, et il n’est nullement douteux que l’acclimatement n’ait une grande influence sur les jeunes chevaux. Ses effets sont, non pas absolument mais jusqu’à un certain point subordonnés aux circonstances de nourriture, de travail, de régime.

Ainsi, il arrive souvent que des propriétaires ayant des travaux pressants à faire et n’ayant pas dans leurs écuries assez d’animaux disponibles, achètent des jeunes chevaux et les soumettent à des labours plus ou moins pénibles. Or, si ces animaux arrivant chez leur nouveau maître sont soumis aux mêmes travaux que ceux auxquels ils étaient employés primitivement, pas un ne sera atteint de la gourme. Si ces animaux, au contraire, viennent d’un pays où les travaux auxquels on les destine ne sont pas pratiqués, ils payeront indubitablement tribut à cette affection.

La même chose se passerait, si au lieu de faire travailler ces animaux on les laissait dans l’inaction.