Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/21

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Mais, pour expliquer le développement de la gourme sur les animaux d’une même écurie, est-il nécessaire de recourir à la contagion ? Pourquoi cette maladie agit-elle de préférence sur les uns plutôt que sur les autres ? Pourquoi épargne-t-elle isolément des animaux élevés dans la même écurie, soumis aux mêmes influences climatériques ? Pourquoi, enfin, ne subissent-ils pas tous les conséquences d’une manière d’être qui leur est commune ? Sans doute, ce sont là des objections sérieuses, disent les contagionistes, dont on doit tenir grand compte dans certaines circonstances pour expliquer l’apparition subite de la gourme sur les chevaux d’une même écurie. Et ne peut-on pas, à l’aide de ce raisonnement physiologique, se rendre un compte suffisant de l’instantanéité de cette maladie ? Évidemment oui.

En fait de contagion, il est difficile qu’il n’y ait pas des dissidences nombreuses ; en effet, ici comme dans toutes les querelles médicales où le point litigieux est peu susceptible d’une démonstration rigoureuse, où au contraire les circonstances qui l’environnent échappent souvent aux investigations les plus minutieuses, on comprend cette diversité d’opinions, on comprend que les uns disent oui, que les autres disent non.

Il faut donc, dans l’avenir, que ceux qui essaieront de résoudre la question, s’occupent avec soin des conditions de leurs expériences ; ils devront placer les sujets d’expérimentation dans des conditions telles où ils ne trouveront aucune cause de développement