Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/39

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d’un travail de suppuration ; en arrêtant brusquement l’inflammation de la muqueuse respiratoire ou digestive, elles tarissent subitement la sécrétion mucoso-purulente qu’elles fournissent.

Mais l’important, au point de vue de la thérapeutique de cette forme de la maladie, c’est de favoriser son cours par un régime approprié. Les boissons blanches, le régime, les fumigations émollientes, tièdes, sont indiquées. À moins d’un état inflammatoire trop accusé et que l’animal ne refuse l’avoine et le foin, il ne faudra pas adopter une diète trop sévère. L’influence d’une alimentation donnée avec modération, suivant les règles de l’hygiène, a pour résultat de soutenir les forces du malade, de faciliter la réaction et de rendre les convalescences moins longues.

S’il y a lieu d’insister sur les révulsifs, il importe de faire suivre leur action par celle des dérivatifs tels que vésicatoires volants et surtout les setons à l’aide desquels on peut obtenir des suppurations prolongées, sans exposer les animaux aux tares indélébiles que produisent les vésicatoires fixes.

Dans le cas d’angine suffocante, M. Lafosse recommande la trachéotomie. Maintes fois, il a vu l’inflammation baisser sensiblement après avoir fait cesser, par l’emploi de la trachéotomie, le passage de l’air dans le pharynx et le larynx, dont il entretient et aggrave l’inflammation.


Gourme maligne hyposthénique. — Cette variété qui survient, comme nous l’avons dit, chez