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PRÉTENDUS FOSSILES HUMAINS.

domination, fourmillent d’êtres animés qui, loin de tout contrôle venant de lui, jouissent de toute la plénitude de leur existence, sans être passibles d’aucune redevance envers ses besoins ou ses caprices. Telle est actuellement et telle a été depuis des milliers d’années la condition de notre planète ; et cette considération n’est pas étrangère à notre sujet, puisqu’elle peut nous conduire à admettre avec moins de répugnance la durée séculaire de ces époques ou jours de la création durant lesquels des tribus nombreuses, appartenant aux classes inférieures des animaux aquatiques, ont accompli leur existence et laissé leurs débris mêlés aux couches qui constituent la croûte externe de notre globe. (Bakewell, Introduction to Geology, 4e édition, p. 6.)




Chapitre XI.


Prétendus fossiles humains.


Avant que d’aborder l’étude des débris fossiles appartenant à d’autres espèces, il convient que nous examinions si les couches dont se compose l’écorce du globe renferment des traces qu’y ait laissées l’espèce humaine.

Or tous les témoignages que l’on a pu recueillir sur ce point sont négatifs, et de toutes les conclusions auxquelles la science s’est élevée il n’en est pas de mieux établie que ce fait important que, dans la série tout entière des formations géologiques, il y a absence totale de vestiges appartenant à l’espèce hu-