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MAMMIFÈRES FOSSILES.

plie par une pulpe molle pendant toute la durée de la vie de l’animal[1].

Ainsi d’une part il n’est guère possible d’imaginer une combinaison d’appareils dentaires d’où résulte une machine d’un effet plus puissant pour le broiement des racines ; et, en outre, ce mécanisme déjà si admirable a encore la faculté qui met le comble à la perfection de tout mécanisme, celle de trouver en lui-même et dans l’exercice même de la fonction pour laquelle il a été créé le principe de son entretien et de sa parfaite conservation.


Mâchoire inférieure.


La mâchoire inférieure[2] est très grande et très lourde par rapport au reste de la tête : la raison de ces proportions si vastes se trouve dans la nécessité d’alvéoles profondes pour supporter les puissantes molaires dont il a déjà été question, et contenir les organes qui contribuent à leur accroissement non interrompu. C’est sans doute pour aider à supporter ce fardeau insolite de la mâchoire inférieure, conséquence de la forme des molaires, qu’a été faite cette apophyse extraordinaire et puissante qui, dans le mégathérium comme dans les paresseux, descend de l’arcade zygomatique.


Os du tronc.


Les vertèbres du cou, bien que puissantes, ont cependant peu de volume en comparaison de celles de l’extrémité opposée du corps ; mais elles sont dans un rapport exact avec le volume de

  1. La pl. 5, fig. 11, représente une section de la cavité où cette pulpe se trouve renfermée.
  2. Pl. 5, 1, d.