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PLÉSIOSAURE.

toute personne peu familiarisée avec l’anatomie comparée sera portée à considérer comme non moins conjecturale toute conclusion relative à des organes aussi périssables que les poumons, déduite de quelque disposition inusitée, ou d’une condition insolite des appareils costaux. Cependant c’est en nous appuyant sur de semblables principes que, de la forme et des propriétés de ces côtes fossiles, nous concluons qu’elles furent en rapport, comme chez le caméléon, avec une faculté de contraction et de dilatation des poumons en dehors des règles ordinaires ; de même que, s’il nous arrivait de rencontrer la charpente délabrée d’un soufflet parmi les ruines d’une forge, nous prononcerions hardiment que ces pièces d’une plus longue durée supportaient jadis un cuir dont l’étendue était en rapport avec leurs propres dimensions.

Le mode de composition des côtes chez l’ichthyosaure a eu aussi probablement pour résultat de donner à cet animal la faculté de comprimer l’air dans les poumons, et d’en emporter ainsi au fond des eaux des masses réduites à un volume moindre, comme nous avons pensé que cela devait avoir lieu chez les ichthyosaures, d’après la considération de leur appareil costal.


Extrémités[1]


Le plésiosaure respirait l’air atmosphérique, et, pour que cette fonction fût remplie, il fallait qu’il vînt fréquemment à la surface des eaux ; c’était donc une nécessité que le thorax, le bassinet les os dès extrémités antérieures et postérieures concourussent à former un appareil qui lui permît de descendre et

    même cause qui, d’après les opinions reçues, produit le même effet chez les caméléons.

  1. Pl. 16, 17, 19.