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POISSONS FOSSILES.

de Cuvier, comme appartenant tous à des genres détruits.

Tous les auteurs ont rapporté les poissons d’Œningen à quelque dépôt lacustre local d’une époque récente. M. Agassiz les regarde comme appartenant à la seconde période des formations tertiaires, contemporaine de la mollasse de la Suisse et du grès de Fontainebleau. Parmi les dix-sept espèces éteintes que l’on y rencontre, une seulement est d’un genre étranger à l’Europe, et toutes appartiennent à des genres actuellement existans.

On trouve dans le gypse d’Aix quelques espèces appartenant à l’un des genres perdus du gypse de Montmartre, mais elles font partie pour la plupart de genres que nous retrouvons dans la création actuelle. M. Agassiz regarde cette formation comme à peu près contemporaine des dépôts d’Œningen.

Ce que l’on connaît des poissons du crag de Norfolk et de la formation subapennine supérieure conduit à les regarder comme appartenant à des genres maintenant communs dans les mers tropicales, mais à des espèces détruites.


Famille des squales.


Cette famille, l’une des plus universellement répandues et l’une des plus voraces parmi celles qui peuplent les mers actuelles, n’occupe pas une place moins importante dans l’histoire de la géologie ; il n’est pas une période où l’on ne rencontre plusieurs formes qui la représentent[1]. Les géologues trouvent fréquemment des dents de plusieurs sortes qui se font remarquer par leur grandeur et la beauté de leur émail, et dont quelques unes rappellent par leur forme extérieure une sangsue contractée[2]. On les désigne ordinairement sous le nom d’os

  1. Pl. 27e et 27f.
  2. Pl. 27d. C. 3. a.