Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
367
CRINOÏDIENS.

portées sur une tige cylindrique. Les espèces du second genre[1] ont avec les encrinites des analogies générales de structure ; mais la forme pentagonale de leur tige leur a valu le nom de pentacrinites. Un troisième genre, désigné sous le nom d’apiocrinite ou encrinite poire (pear encrinite)[2], fait voir, sur une grande échelle, les parties constituantes du corps dans cette famille, et il a été placé par M. Miller en tête de son ouvrage important sur les crinoïdiens, ouvrage où nous prendrons plusieurs des descriptions qui suivent, ainsi que les planches qui les accompagnent.

Deux espèces récentes ont servi à mettre en lumière la nature de ces débris fossiles ; ce sont la pentacrinite tête de Méduse, des Indes occidentales[3], et la comatule frangée (comatula fimbriata)[4] figurées par M. Miller dans la première planche de son ouvrage sur les crinoïdiens.

Nous allons étudier les arrangemens mécaniques que nous offre la structure de deux ou trois des espèces fossiles les plus importantes de cette famille, dans leurs rapports avec les fonctions de zoophytes destinés à s’emparer de leur nourriture à l’aide de filets tendus, soit que, fixés au fond de la mer, ils soient réduits aux mouvemens limités que leur corps peut exécuter autour d’un point déterminé ; soit qu’ils se servent des mêmes organes en flottant dans les eaux, libres ou fixés, comme les anatifes de l’époque actuelle, à des pièces de bois flottantes.

  1. Pl. 51 et pl. 52, fig. 1 et 3
  2. Pl. 47, fig. 1.
  3. Les comatules offrent avec les pentacrinites une conformité de structure presque parfaite dans les parties essentielles, à l’exception de la tige qui manque, ou qui est réduite au moins à une simple plaque. D’après Péron, les comatules se suspendent par leurs bras aux fucus et aux polypiers, guettant leur proie dans cette position, pour la saisir a l’aide de leurs bras et de leurs doigts développés. — Miller, p. 182.
  4. Pl. 52, fig. 1.