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VÉGÉTAUX FOSSILES.

Le centre de la plante est formé par un tronc ou tige en forme de dôme, d’un diamètre de trois ou quatre pieds, et dont la substance était probablement molle et charnue. La surface en est légèrement ridée, et est couverte en même temps de points circulaires peu distincts. (Pl. 56 fig. 8 et 9.)

Les bords de ce dôme donnent naissance à plusieurs branches horizontales dont le nombre varie de neuf à quinze suivant les individus. Quelques unes de ces branches se bifurquent plus ou moins près du dôme ; et on les trouve toujours brisées à peu de distance ; aussi, bien que le plus grand fragment de cette sorte que l’on ait encore rencontré ne fût long que de quatre pieds et demi, il n’en est pas moins probable que ces branches étendues, lorsqu’elles étaient arrivées à leur plus haut point de développement, n’avaient pas moins de vingt à trente pieds de long[1]. Chacune d’elles a sa surface recouverte de tubercules disposés en spirale, et ressemblant à ceux que l’on voit chez les oursins à la base des épines. Chaque tubercule donnait naissance à une feuille cylindrique et probablement charnue qui s’étendait jusqu’à plusieurs pieds de la branche, dans toutes les directions (pl. 56, fig. 10 et 11). Les feuilles, que l’on trouve ordinairement comprimées, pénètrent suivant tous les sens dans la substance du grès ou du schiste où elles

  1. Il paraîtrait d’après les coupes qu’ont données Lindley et Hutton d’une branche de stigmaria (Flore fossile, pl. 166) que l’intérieur n’était qu’un cylindre creux dont les parois étaient composées exclusivement de vaisseaux spiraux, et entouraient une moelle épaisse ; ces figures font voir en outre qu’à l’aide d’une coupe transversale on y trouvait une structure ayant quelque analogie avec celle des conifères, mais dépourvue de cercles concentriques, et offrant des espaces vides au lieu du tissu des rayons médullaires. On ne connaît aucune plante vivante qui offre une semblable structure.

    Ces rameaux cylindriques sont ordinairement aplatis d’un côté, probablement le côté inférieur (pl. 56, fig. 8. a, b, et 10 b). Tout près de cette dépression se voit un axe excentrique libre, ou cœur ligneux (pl.