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VÉGÉTAUX FOSSILES.

furent appelés jadis à fournir le principe de la végétation primitive du globe ; puis le lendemain ils retournent peut-être constituer la substance du bois dans les arbres de nos forêts actuelles ; et quand ils auront repris ainsi leur place dans le règne végétal de notre époque, ils reviendront avant peu se remettre une seconde fois au service de l’espèce humaine. Et lorsque la décomposition ou le feu auront de nouveau rendu à l’atmosphère ou à la terre les mêmes élémens désagrégés, ce ne sera que pour qu’ils rentrent de nouveau dans le cercle indéfini qu’ils sont destinés à parcourir au sein de l’économie du monde matériel.


Conifères fossiles[1].


Les conifères constituent parmi les végétaux du monde actuel une famille nombreuse et des plus importantes, et que caractérisent non seulement des particularités de leur fructification qui les rangent parmi les phanérogames gymnospermes[2], mais en outre certains arrangemens remarquables dans la structure de leur bois, qui peuvent servir à en faire reconnaître de suite les fragmens les plus petits.

  1. Pl. 1, fig. 1, 51, 62, 69.
  2. On doit à M. Brown la découverte importante que les conifères et les cycadées sont les deux seules familles de végétaux dont les graines soient primitivement nues, et non renfermées à l’intérieur d’un ovaire (Voyez l’appendice au Voyage du capitaine King dans l’Australie). C’est pour cette raison qu’on les a réunies en un ordre distinct sous le nom de phanérogames gymnospermes. Ce caractère tiré de l’ovule coïncide dans l’une et dans l’autre de ces deux familles avec des particularités de la structure interne des tiges qui les séparent à quelques égards de presque toutes les plantes dicotylédones, et qui les distinguent également entre elles.

    La rencontre de ces caractères particuliers de la structure des tiges est une découverte d’une grande importance pour la botanique géologique ; car cette portion de la plante est fréquemment la seule que l’on trouve conservée à l’état fossile.