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PALMIERS.

aux espèces éteintes qui furent indigènes de l’Europe durant la période tertiaire.

On n’a rencontré jusqu’ici dans les touches tertiaires aucune feuille de palmier de forme pennée, bien que cette forme soit plus de deux fois plus fréquente que la forme en éventail dans la famille des palmiers telle qu’elle existe maintenant[1].


Fruits fossiles de palmiers.


On rencontre dans les formations tertiaires un grand nombre de fruits fossiles appartenant à la famille des palmiers, et qui, d’après M. Ad. Brongniart, paraissent tous provenir de genres à feuilles pennées. On en a découvert quelques uns dans l’argile tertiaire de l’île de Sheppey, parmi lesquels des dattes[2], fruits qui maintenant ne se voient plus qu’en Afrique et dans les Indes ; des noix de coco[3], qui maintenant ne se trouvent plus qu’entre les tropiques ; des bactris, qui de nos jours appartiennent exclusivement à l’Amérique, et des noix d’arec que l’Asie seule possède. Il n’est pas un de ces fruits que l’on puisse rapporter à quelque palmier flabelliforme ; on trouve des noix de coco fossiles à Bruxelles et à Liblar, près de Cologne, associées à des fruits d’arec.

    France, aux environs d’Amiens, du Mans et d’Angers, et partout dans des couches tertiaires. Une autre espèce, le Palmacites parisiensis, provient du calcaire grossier des environs de Versailles (Cuvier et Broingniart, Géognosie des environs de Paris, pl. 8, fig. 1, E). Une troisième, le Palmacites flabellatits, se rencontre dans la molasse de la Suisse, près de Lausanne, et dans le lignite d’Hœring, dans le Tyrol. Voyez pl. 4, fig. 13 et 66.

  1. Les dattiers, les cocotiers et les arecs sont des exemples bien connus de palmiers à feuilles pennées, pl. 1, fig. 67 et 68.
  2. Perkinson, Organic Remains, t. 1, pl. 6, fig. 4-9.
  3. Parkinson, Organic Remains, t. t, pl.7, fig. 1-5. M. Brongniart regarde ces fruits comme appartenant certainement au genre Cocos et à une espèce voisine du Cocos lapidea de Gœrtner.