Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
SONT D’ACCORD AVEC LES LIVRES SACRÉS.

qui transmet encore la perception de la vue aux animaux existans aujourd’hui. Cette conclusion est entièrement confirmée par ce fait général que toutes les têtes fossiles de poissons ou de reptiles, quelle que soit la formation géologique où on les rencontre, offrent des cavités orbitaires pour que des yeux aient pu y être logés, avec des trous pour le passage de nerfs optiques, bien qu’il soit rare de rencontrer dans ces cavités quelques restes de l’œil lui-même. De plus, la présence de la lumière est tellement indispensable à l’accroissement des végétaux actuels que nous avons le droit de la regarder comme une condition non moins essentielle du développement de ces nombreuses espèces végétales fossiles qui accompagnent les débris des animaux dans toutes les couches de toutes les formations.

D’après une opinion à laquelle des découvertes récentes[1] sont venues ajouter un grand poids, la lumière n’est point une substance matérielle, mais seulement un effet des ondulations de l’éther, substance infiniment subtile et élastique qui remplit l’espace tout entier et même l’inférieur de tous les corps. Tant que l’éther demeure en repos, il y a obscurité complète ; si, au contraire, il est placé dans un certain état de vibration, la sensation de la lumière existe ; de plus, ces vibrations peuvent être produites par diverses causes, telles que le soleil, les astres, l’électricité, la combustion, etc. Si donc la lumière n’est pas une substance particulière, mais une série de vibrations de l’éther, c’est-à-dire un effet produit sur un fluide subtil par l’action d’une ou plusieurs causes extérieures,

  1. Pour l’exposé général de la théorie des ondulations lumineuses, consultez sir J. Herschel, art. Lumière, 5e partie, section 2 de l’Encycl. métropol. Voyez encore le Mathematical Tracts du professeur Airy, 2e édit., 1831, p. 249 ; et Madame Somerville, dans son ouvrage intitulé ; Connexion of the physical sciences, 1834, p. 185.