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ACCORD DE LA RELIGION.

pouvait être en opposition avec une autre vérité, et que les œuvres de Dieu, bien comprises et étudiées de leur véritable point de vue, ne pouvaient manquer de se trouver un jour en parfait accord avec sa parole, sont maintenant hautement récompensés par l’aspect des difficultés vaincues, des objections graduellement évanouies, et de la place accordée à la géologie parmi les témoins appelés à rendre hommage à la vérité des grandes doctrines fondamentales de la théologie[1].

L’ensemble de faits que nous venons de parcourir nous a montré dans l’histoire physique de notre globe, et là où beaucoup n’ont vu que désolation, confusion et désordre, des preuves en nombre infini d’économie, d’ordre et d’intelligence : toutes nos investigations dans les archives non écrites des temps écoulés ont eu pour résultat d’affermir notre croyance à l’existence d’un suprême Créateur de toutes choses, d’exalter notre conviction de l’immensité de ses Perfections, de sa Puissance, de sa Majesté, de sa Sagesse, de sa Bonté et de sa Providence conservatrice[2] ; et de pénétrer notre ame du sen-

  1. Un des théologiens les plus distingués et les plus savans de notre époque, et qui avait, il y a vingt ans, consacré un chapitre de son ouvrage, On the évidence of the Christian revelation, à refuter ce qu’il appelait alors « le scepticisme des géologues », a commencé, dans un ouvrage récent sur la théologie naturelle, les considérations auxquelles il se livre relativement à l’origine du monde, par un chapitre qu’il a intitulé lui-même : « Des argumens que nous fournit la géologie en preuve de l’existence d’une Divinité. » — Chalmers, Natural Theology, t. 1, page 229, Glasgow, 1833.

    Voir, pour l’interprétation qu’a donnée le docteur Chalmers du premier verset de la Génèse et des suivans, l’Edinburgh Christian instructor, avril 1814.

  2. « Bien que je ne puisse pas, avec les yeux de la chair, apercevoir la Divinité invisible, je puis, dans toute la rigueur du mot, saisir et apercevoir des signes et des caractères, des effets et des résultats qui me suggèrent, qui m’indiquent, qui me démontrent l’existence d’un Dieu invisible. » — Berkley, Minute philosopher, dialogue 4. c. S.