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NOTES.




NOTES SUPPLÉMENTAIRES.


Page 28. Depuis la publication de ma première édition, le révérend G. S. Faber a bien voulu me faire part de ses opinions relativement aux considérations que j’ai présentées dans mon second chapitre sur l’accord des découvertes géologiques avec les livres sacrés, et je suis heureux de pouvoir dire, ainsi qu’il a eu l’obligeance de m’y autoriser, que mes vues sur ce sujet lui ont paru pleinement d’accord avec une interprétation saine du texte hébreu de ces versets de la Genèse, qu’au premier abord, elles pourraient sembler contredire.

Cette opinion de M. Faber a d’ailleurs d’autant plus de valeur que pour l’adopter, il a dû en abandonner une autre qu’il avait émise dans son traité On the three Dispensations (1824), où il avait essayé de mettre les phénomènes géologiques d’accord avec le récit de Moïse, en supposant que chacun des jours démiurgiques représente une période de plusieurs milliers d’années.

Je dois dire à ce propos que j’ai été fort surpris de voir que l’on m’avait regardé à tort comme inclinant vers cette opinion que chaque jour de la création dont il est question dans le récit mosaïque représentait un intervalle de plusieurs milliers d’années. Dans mon second chapitre (page 45 et suivantes), j’ai dit que cette opinion, qui a été celle de théologiens et de géologues fort savans, n’est pas complètement d’accord avec les faits, et je me suis déclaré ouvertement pour l’hypothèse qui suppose qu’un intervalle de temps indéfini s’est écoulé entre la création de la matière qui compose l’univers et la création de l’espèce humaine. En plaçant, comme on le fait dans cette manière de voir, le commencement à une distance indéfinie avant le premier des six jours décrits dans le récit que nous fait Moïse de la création, je ne vois plus aucune raison de supposer à aucun de ces jours une durée plus longue que celle d’un de nos jours ordinaires ; et je pense qu’il s’est écoulé un intervalle suffisant pour l’accomplissement de tous les phénomènes géologiques, depuis la création première de l’univers qui est mentionnée dans le premier verset de la Genèse, jusqu’à cette autre création dernière, dont l’historique se trouve dans le troisième verset et les suivans, et qui avait surtout pour objet de mettre le globe en état de de-