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NOTES

singe qui est le premier exemple que l’on ait encore trouvé d’un fossile appartenant à l’ordre des quadrumanes : l’individu duquel provient cette mâchoire était probablement haut d’environ 50 pouces.

Nous allons donner la liste des genres auxquels appartiennent ces débris fossiles.

Quadrumanes. — Singe, une espèce.

Pachydermes. — Dinotherium, deux espèces. — Mastodonte, cinq espèces.—Rhinocéros, trois espèces. — Un animal nouveau voisin de ce même genre.—Palœotherium, une espèce.—Anoplotherium, une espèce. — Une espèce éteinte voisine des Anthracotherium. — Une espèce éteinte voisine des Cochons.

Carnivores. — Chien, une espèce. — Genre nouveau, intermédiaire entre le chien et le raton, une grande espèce. — Chat, une grande espèce. — Une espèce voisine du genre Genette, — Une espèce voisine des Coatis, grande comme un ours blanc.

Rongeurs. — Lièvre, une petite espèce. — Plusieurs autres petites espèces encore indéterminées.

Ruhinans. — Bœuf, une espèce. — Antilope, une espèce. — Cerf, plusieurs espèces.

Edentés. — Une grande espèce inconnue.

M. de Blainville, qui est sur le point de publier un rapport sur ces débris, établit leur importance relativement à la géologie fossile de la France, par ce fait que, dans une seule localité qui fut anciennement un bassin où se rendaient en abondance des eaux d’alluvion, se trouvent réunis en un mélange confus, au sein d’une formation tertiaire d’eau douce, des os dispersés et des fragmens brisés de squelettes de la plupart des quadrupèdes fossiles que l’on a rencontrés disséminés dans l’étendue des couches tertiaires du reste de la France, et faisant partie de genres qui représentent presque tous les ordres de mammifères. — Comptes rendus, n° 3, janvier 1837. — Ces débris paraissent être du même âge que ceux d’Epplesheim.

Page 95. L’auteur de cet ouvrage a vu en septembre 1835, à Liège, la collection très nombreuse des fossiles que M. Schmerling a recueillis dans les cavernes des environs, et il a visité quelques unes de ces cavernes. Beaucoup de ces os paraissent avoir été apportés là par des hyènes, comme ceux de la caverne de Kirkdale ; et ils portent des traces évidentes des dents de ces animaux. D’autres, et en particulier les ossemens d’ours, ne sont ni brisés ni rongés ; mais ils ont été probablement réunis sur ce point de la même façon que les ossemens d’ours de la caverne de Gailenreuth, par suite de l’habitude où étaient ces animaux de se retirer aux approches de leur mort dans les retraites que leur offraient ces cavernes. Quelques ossemens ont dû y être introduits par l’action des eaux.