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COUCHES DE LA SÉRIE DE TRANSITION.




Chapitre VII.


Couches de la série de transition.


Jusqu’ici nous nous sommes occupés de roches qui nous ont présenté des traces de l’action presque exclusive des forces chimiques et mécaniques ; mais dès que nous entrons dans l’examen des couches de transition, l’histoire de la vie organique vient s’associer à celle des phénomènes minéraux[1].

Les terrains de transition ont pour caractère minéral l’alternance de l’ardoise et des schistes avec le grès schistoïde, le calcaire et les roches conglomérées : ces dernières offrent des preuves de l’action des eaux violemment agitées ; les premières au contraire, par leur composition et leur structure, et par les restes organiques qu’elles présentent fréquemment, laissent voir qu’elles ont été en grande partie déposées au fond des mers sous forme de vase ou de sable.

Nous allons donc entrer dans un champ de recherches toutes nouvelles et qui ne nous intéressent pas moins par l’appât

  1. Il est plus commode de comprendre parmi les terrains de transition toutes les espèces de roches stratifiées, depuis les schistes les plus anciens, les premiers qui nous présentent quelques traces de débris animaux et végétaux, jusqu’à la limite supérieure de la grande formation houillère. Les débris animaux que l’on rencontre dans les couches les plus profondes de cette série, c’est-à-dire dans le groupe de la grawacke, se rapprochent beaucoup génétiquement, mais diffèrent généralement, quant aux espèces, de ceux que l’on rencontre dans les plus récentes, celles du groupe carbonifère.