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COUCHES DE LA SÉRIE DE TRANSITION.

qu’elles offrent à notre curiosité que par leur importance réelle ; et nous commencerons notre étude des débris que nous a laissés le monde qui a précédé le nôtre, en recherchant jusqu’à quel point nous pouvons rapporter à des genres ou à des espèces actuelles de l’un ou de l’autre règne[1] ces diverses parties détachées d’un vaste système unique de création, qui toutes portent le cachet du grand Auteur de toutes choses.


Règne animal.


Un des premiers résultats auxquels nous conduise l’étude des débris animaux, c’est que les quatre grands embranchemens actuellement existans des vertébrés, des mollusques, des articulés et des rayonnés ont commencé à la même époque, et que cette époque coïncide exactement avec celle où apparaît la vie organique sur le globe[2].

  1. Dans la planche I, j’ai essayé de donner une idée des restes organiques conservés dans les diverses séries de formations, en réunissant aux dessus de chaque série les figures rétablies de quelques uns des végétaux et des animaux les plus caractéristiques, parmi ceux qui habitaient les eaux ou la surface des terrains émergés aux époques où ces formations se déposèrent.
  2. L’étude que l’on a faite des plantes et des animaux fossiles n’a point encore jusqu’ici conduit à la nécessité d’établir quelque classe nouvelle. Tous ces êtres se placent sans effort dans les mêmes grandes divisions qui ont été créées pour les formes actuellement existantes. Nous sommes donc autorisés à conclure que les créations organiques les plus anciennes comme les plus modernes se sont accomplies d’après un même plan général ; et par conséquent loin de pouvoir être décrits comme constituant des systèmes distincts et isolés dans la nature, ils ne doivent être considérés que comme des systèmes qui se correspondent, et ne diffèrent que dans quelques uns de leurs détails. Ces différences très-souvent ne peuvent constituer que de minutieuses distinctions spécifiques ; mais quelquefois, et surtout relativement aux plantes terrestres, à certains crustacés et reptiles, elles vont beaucoup plus loin, et il n’est plus possible de rapporter les groupes fossiles à aucun genre contemporain, souvent même à aucune famille connue. Ainsi nous voyons donc le problème