Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54
COUCHES DE LA SÉRIE DE TRANSITION.

Les formations de transition ne présentent aucun vertébré plus élevé dans la série animale que les poissons dont nous renvoyons l’histoire à l’un des chapitres suivans.

L’embranchement des mollusques[1] offre dans ces mêmes formations plusieurs familles et des genres assez nombreux qui paraissent avoir été, à cette époque, répandus d’une manière générale sur tous les points du globe. Quelques uns, tels que les orthocératites, les spirifères, les productus, se sont éteints dès l’une des époques les plus anciennes de l’histoire des formations stratifiées, tandis que d’autres, parmi lesquels nous pouvons citer les nautiles et les térébratules, ont traversé toutes les périodes géologiques et se sont perpétués jusqu’à nos jours.

Les premières traces d’animaux articulés appartiennent à la famille éteinte des trilobites[2] ; nous en ferons l’objet d’une étude particulière dans le chapitre consacré spécialement aux restes organiques. Quoique l’on rencontre plus de cinquante espèces de ces trilobites dans les couches de transition, cette famille paraît s’être complètement éteinte dès le commencement de la série secondaire.

Les animaux rayonnés sont de ceux dont les restes organiques sont les plus nombreux dans les terrains qui nous occupent. On trouve dans cette division des êtres remarquables à la fois par la beauté et la variété de leurs formes, ceux, par exemple, qui constituent la famille des crinoïdes, voisine des astéries.

    des rapports entre les organisations récentes et celles dont il nous est parvenu des restes fossiles résolu par une analogie générale dans l’ensemble de l’organisation, par de nombreuses similitudes dans les points essentiels et par une divergence presque universelle dans les détails. — Phillips. Guide to Geology, p. 61-63. 1854.

  1. Cuvier place dans cette grande division les animaux à corps mou, dépourvus de moelle épinière et de squelette articulé, tels que la seiche et les êtres qui habitent les coquilles univalves ou bivalves.
  2. Pl. 45 et 46.