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COUCHES DE LA SÉRIE DE TRANSITION.

pandant une chaleur bienfaisante, et ma lampe où resplendit la lumière du gaz, sont également alimentés par la houille, qui est demeurée ensevelie pendant des siècles sans nombre dans les sombres profondeurs de la terre. Nous préparons nos repas, nous alimentons nos forges, nos fourneaux, nos machines à vapeur avec les dépouilles de ces végétaux de formes primitives et d’espèces éteintes qui ont été balayés de la surface du globe avant la fin de cette période où se formaient les couches de transition. Nos instrumens de coutellerie, les outils de nos mécaniciens et les machines sans nombre que nous construisons à l’aide du fer, et en en variant à l’infini les applications, nous les devons à ces minerais qui, dans l’ordre de superposition, accompagnent ou même précèdent les matériaux combustibles à l’aide desquels nous les réduisons à l’état métallique, pour les appliquer ensuite aux innombrables usages de l’économie humaine. C’est ainsi que les ruines des forêts qui se balancèrent sur les terrains des premiers âges, et la boue ferrugineuse qui, à ces époques, se déposait au fond des eaux, nous fournissent aujourd’hui des minas abondantes de houille et de fer, ces deux élémens fondamentaux de tout art, de toute industrie, qui contribuent plus qu’aucune production minérale que ce soit à multiplier les richesses, à augmenter le bien-être, et à améliorer la condition générale de l’espèce humaine.