Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
FORMATIONS TERTIAIRES.




Chapitre IX.


Formations tertiaires.


Avec la série tertiaire commence un système de phénomènes nouveaux ; elle comprend des formations dans lesquelles les débris animaux et végétaux se rapprochent de plus en plus des espèces de notre époque, et dont le caractère le plus frappant consiste en une succession alternative de dépôts marins et de dépôts d’eau douce.[1] MM. Cuvier et Brongniart ont donné les premiers une histoire détaillée de la nature et des relations d’une portion très importante des couches tertiaires dans leur admirable ouvrage sur les dépôts supérieurs à la craie du bassin de Paris. Pendant un certain temps on avait supposé que c’étaient là des dépôts appartenant en propre à cette localité ; mais des recherches plus récentes ont prouvé qu’ils font partie d’un grand système général de formations recouvrant le globe tout entier, et présentant au moins quatre périodes distinctes dans leur ordre de succession, lesquelles se reconnaissent aux changemens dans la nature des restes organiques qui y sont enfouis[2].

  1. Pl. 4, numéros 23, 26, 27, 28.
  2. M. Webster a signalé le premier la présence des couches tertiaires dans l’île de Wight et dans la partie S. E. de l’Angleterre (Gèol. Trans. t. 2).

    On doit à M. Lyell (Princ. de gèol. t.2) une carte fort intéressante où sont figjurées les portions de la surface de l’Europe qui ont été recouvertes par les eaux depuis l’époque où commencèrent les couches tertiaires.

    M. Boué a figuré de la même manière comment, à une certaine épo-