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3. Limulus trilobitoides (Nob), formant le noyau d’un nodule ferrugineux de Coalbrock-Dale[1]. T. I, p. 348. (D’après nature.)

    la surface interne de la portion dorsale qui a été mise à nu par l’enlèvement de la portion pectorale du tronc. Cette surface est recouverte de dentelures irrégulières, qui représentent l’intérieur creux d’une série de tubercules épineux, et d’apophyses verruqueuses situées à la partie dorsale du thorax.

    Au centre du thorax se voit une dépression plus grande que le reste, et indiquant la présence d’une saillie dorsale correspondante.

    Parmi les curculionides vivans, le Brachycerus apterus présente sur le thorax des tubercules irréguliers et des projections de cette nature.

    L’élytre gauche seule est distinctement visible, et elle embrasse le bord de l’abdomen par sa face latérale : sa surface externe est couverte de petits points irrégulièrement disposés. Son extrémité postérieure porte deux tubercules épineux ; et l’on voit un troisième tubercule appartenant à l’élytre droite. De semblables épines existent sur les élytres des brachycères et de quelques curculionides de la Nouvelle-Hollande. Les anneaux abdominaux sont très distincts. Je désignerai provisoirement cet insecte - sous le nom de Curculionides Prestvicii.

    M. Auduuin a fait voir à la réunion des naturalistes de Bonn (septembre 1835) une aile fort belle de névroptère, trouvée dans un nodule de fer argileux provenant probablement des environs de Coalbrock-Dale ; celle aile, que M. Mantell avait achetée à la vente de la collection de Parkinson et transmise à M. Brongniart, a près de trois pouces de long, et ressemble beaucoup à celles des corydales actuelles de la Caroline et de laPensylvanie ; elle est beaucoup plus large et à peu près aussi longue que l’aile d’une grande libellule (dragon fly).

  1. La collection de M. W. Anstice, à Madely Wood, possède plusieurs échantillons de cette espèce. Noire figure a été dessinée d’après le moule ou l’impression de la face dorsale de l’animal dans le minerai ferrugineux ; et les lignes transversales qui coupent le segment abdominal n’y sont pas très apparentes. Sur d’autres échantillons, on voit des sillons transversaux profonds, ressemblant extérieurement aux segmens distincts de la région dorsale d’un trilobile, mais ne paraissant pas partager la coquille en plus d’un segment abdominal, et non susceptibles de flexion comme le sont les segmens articulés d’un trilobile.

    Les dépressions transversales qui sillonnent la face dorsale du second segment du corps de cet animal constituent un caractère par où il se rapproche des trilobites plus quene le fait le limule de l’époque actuelle.

    On voit distinctement, dans la figure S et dans d’autres échantillons,