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Du Taureau. On choisit l’animal qui réunit les plus belles formes et le plus de vigueur ; car confier la tâche de féconder, est chose sérieuse et de la plus grande importance. Lafore, ancien professeur de l’école de Toulouse, donne de la manière la plus exacte le signalement du procréateur : Le taureau doit avoir la tête courte, carrée, le front large, garni de longs poils, le mufle évasé, les cornes courtes, grosses à leur base, bien attachées et bien dirigées ; l’œil noir, le regard vif ; les oreilles grosses, velues, horizontales ; l’encolure forte, très charnue ; le fanon bien pendant, bien ondulé ; le corps long, la nuque, le sommet des épaules et de la croupe, à peu près sur la même ligne ; la poitrine ample, la côte bien arrondie, bien relevée ; le ventre moyennement développé ; la croupe large, la queue forte, attachée haut ; les testicules bien pendants, plutôt petits que volumineux ; les membres forts, nerveux et d’aplomb ; l’épaule et la cuisse bien fournies ; le poil brillant, quelle qu’en soit la nuance ; la corne des pieds grise, brillante et ferme.

L’animal ainsi choisi, c’est-à-dire réunissant toutes ces belles qualités, ne doit être livré à la reproduction qu’à l’âge de vingt ou vingt-quatre mois. Alors seulement, il peut donner le germe d’une procréation digne de le remplacer, et de faire mieux que lui par la suite des générations. Les pères et les mères étant parfaits, plus on marche, plus on s’améliore. Un taureau ménagé, peut perfectionner l’espèce pendant 10 ans et plus. Il arrive souvent que cet animal devient gênant, très dangereux à cause de ses méchancetés, d’un entretien dispendieux ; dans ce cas, il est regardé comme ayant terminé sa carrière, et subit alors la règle commune. On enlève à l’animal les attributs de son sexe, et