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après certaines préparations que nous ferons connaître plus loin, il va approvisionner la boucherie.


Des Vaches. Il est certain que les vaches concourent pour beaucoup au développement des races, que les veaux sont d’autant plus beaux, qu’elles ont de plus belles formes, plus de corpulence, que leur âge est plus convenable, qu’elles jouissent d’un meilleur tempérament, et qu’elles sont en meilleur état. Voici encore, d’après Lafore, les caractères de la belle vache : Ils sont à peu près les mêmes que ceux du taureau. On observe cependant qu’elle à la tête moins grosse et plus allongée, le mufle moins évasé, les oreilles moins épaisses, le regard moins vif, l’encolure moins forte, le fanon moins pendant, le ventre plus prononcé, la croupe plus large, la cuisse plus mince, etc.

Elle doit avoir, en outre, les mamelles bien développées, souples, sans être flasques, et la veine mammaire bien saillante. Il ajoute : Les caractères sur lesquels on doit encore porter son attention, sont les suivants : un corps bien étoffé, un large bassin, un ventre bien développé ; des reins larges, des membres plutôt courts que longs et bien fournis.

La marche qui paraît la plus simple, la plus sûre à adopter et la plus directe à suivre, celle qui se montre naturellement et presque sans frais à tout agriculteur éclairé, consiste dans le choix à faire des plus belles génisses, élevées sur le sol même ou tirées d’autres lieux. Ce choix doit porter spécialement sur celles qui, ayant deux ans au moins, auront été soigneusement soustraites de la copulation avant ce terme : Sans contredit, il serait préférable d’attendre que les génisses eussent trois ans révolus, avant de les livrer à l’acte de la génération ; mais ce serait détourner le cultivateur de