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toute idée d’amélioration de ce genre, que de reculer si subitement les limites de la saillie. L’espèce gagnera toujours beaucoup, si, contre l’usage adopté, on diffère d’un an de plus ce travail important.


Du soin des Vaches pleines. Les vaches pleines, mieux que toute autre femelle domestique, ne demandent l’attention des personnes qui les soignent que vers les deux derniers mois de leur gestation. À ce terme, il faut s’abstenir de les traire, la traite se faisant toujours au préjudice du fœtus. Une nourriture de bonne qualité, administrée à propos, entre aussi dans les soins qu’exigent les vaches pleines et avancées. Du foin choisi, soit des prés naturels, soit des prés artificiels (ces derniers sont plus nourrissants, surtout la luzerne bien récoltée), sera donné au besoin et sans prodigalité.

Il serait encore d’un bon usage de procurer, le plus souvent possible, quelques plantes fraîches et aqueuses, telles que des choux, des navets, des betteraves, des carottes, des pommes de terre, etc. Ce correctif alimenteux a l’avantage d’augmenter le lait des vaches, qui vêlent le plus ordinairement dans des temps rigoureux, et conséquemment les veaux en deviennent plus beaux.

Lorsque les pâturages s’offrent à nous sous un bon état, il est convenable d’envoyer les vaches parcourir ceux qui avoisinent les habitations ; mais pour cela, il faut éviter la rosée, veiller à ce qu’elles ne mangent pas trop d’herbes, afin d’écarter les indigestions, les tympanites ou gonflements, dont le développement est prompt et les suites fâcheuses. On aura de plus l’attention de les faire mener doucement, veiller à ce qu’elles ne soient pas battues et