Page:Burau - De la phthisie du boeuf.djvu/7

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Début. — Cette période s’annonce par une toux sèche, avortée et assez rare ; sa manifestation est subordonnée aux conditions suivantes : l’air chaud de l’étable, l’impression de l’air frais, l’exercice, l’ingestion d’eau froide, le travail, les efforts et tout enfin ce qui exerce une influence quelconque sur l’appareil respiratoire. Le soir et le matin elle est encore plus fréquente que dans tous les autres moments de la journée ; ordinairement elle se fait aussi entendre après un décubitus assez prolongé. Pour la déterminer artificiellement, si l’animal est couché, on percute la poitrine, soit avec le poing, soit avec le bout du pied, en arrière du coude ; la percussion doit se faire de préférence du côté du décubitus. Un autre moyen pour provoquer la toux consiste à comprimer la partie moyenne de la trachée ou la partie antérieure du larynx ; ce dernier procédé, excellent chez le cheval, ne réussit pas si bien pratiqué sur le bœuf.

Au repos et à l’exercice, le nombre de respirations est plus grand que normalement ; en même temps, les mouvements du flanc ont acquis plus d’étendue. Des naseaux s’écoule quelquefois une humeur glaireuse mélangée à quelques bulles d’air.

Quand on exerce une forte pression en arrière du garrot, l’animal éprouve de la douleur qu’il manifeste en fléchissant l’échine en contre-bas.

Les espaces intercostaux sont eux aussi le siège d’une certaine sensibilité, ainsi que la région correspondant à l’appendice xyphoïde du sternum. Ces douleurs ont pour caractère de changer de place et de n’être pas constantes.

La peau a perdu de son lustre et de son luisant ; elle est adhérente aux côtes, surtout à l’avant-dernière, et, quand on la plisse, elle fait entendre un craquement dû à la rigidité du tissu cellulaire.