Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/156

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sa situation, également surpris et fâché de son embarras, avait, quoiqu’il n’en fût pas la cause, l’air tout-à-fait coupable ; et Henriette pâle d’effroi à la vue de la colère de sa mère, s’éloignait autant qu’il lui était possible. Telle était la position de ceux qui venaient d’être surpris, honteux, perplexes et embarrassés, tandis que ceux par qui ils l’avaient été paraissaient assurés et triomphants. Ah ! s’écria madame Belfield ; mais voici mademoiselle Beverley… dans l’appartement de mon fils. Et elle fit un signe d’intelligence à M. Delvile. J’étais venu voir mademoiselle Belfield, dit Cécile, s’efforçant, mais en vain, d’avoir un air de sang-froid, et elle m’a fait entrer dans cet appartement. Je rentre dans ce moment, ajouta vivement Belfield, et malheureusement je me suis présenté sans savoir que miss Beverley fût ici.

Ces assurances, quoiqu’exactement vraies, eurent dans la circonstance tout l’air d’excuses et de subterfuges, tandis que M. Delvile témoignait, par un mou-