Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/11

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n’est-il pas permis de supposer qu’il se trouve dans le miasme effluvien. On peut nous objecter qu’une cause unique ne peut produire des maladies différentes ; ce n’est pas prouvé, nous voyons un exemple du contraire dans les maladies que fait naître le miasme simple. Si l’on pousse plus loin, et qu’on examine bien toutes les maladies qui ont leur origine commune dans les marais, nous trouvons que le typhus, les fièvres intermittentes, typhoïques, ont une grande analogie quant à leurs symptômes, puisqu’ils se montrent par accès ; on la trouve encore dans les lésions, car certains micrographes distingués, ont cru reconnaître des bactéries dans le sang des cadavres morts des maladies précédentes.

Leur traitement curatif est le même : le quina, le sulfate de quinine, leurs succédanés, et tous les toniques en général, font avorter ou pallient toutes ces affections.

Or, examinons ces médicaments, ils ont une propriété générale et spéciale ; la première rend au sang les principes et, les propriétés physiques qu’il perd dans beaucoup de ces maladies ; la seconde varie suivant les divers systèmes de l’économie auxquels elle est propre.

1° Les toniques analeptiques divers reconstituent le sang ;

2° Les toniques amers fortifient le système musculaire ;

3° Les toniques névrosthéniques régularisent l’action du système nerveux.

Puisque une même classe de médicaments, jouissant séparément de propriétés spéciales et générales en même temps, entrave la marche de ces maladies, ne pourrions-nous pas étendre cette propriété du règne inorganique au règne organique et inférer que toutes ces affections, typhus, charbon, fièvres typhoïdes ont une même origine, et que la