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L’introduction chaque année d’animaux de race différente, afin de corriger les caractères qu’imprime la race actuelle, produisant un très bon effet, on finirait par détruire, à la longue, la prédisposition qu’ils transmettent à leurs descendants. En dernier lieu, le mode d’entretien devrait être changé, et on ne pourra réussir qu’en cultivant pour l’été les plantes aqueuses et les pâturages arrosés.


CONTAGION.

La contagion par virus fixe est bien établie et admise par tous les auteurs ; la maladie se transmet non-seulement aux animaux, mais encore à l’homme, à la suite des manipulations exercées sur les cadavres et les animaux vivants. Cependant cette aptitude de transmission n’est pas la même pour toutes les espèces : on a fait les remarques suivantes : que le porc et le chien étaient réfractaires et ne contractaient pas la maladie, par l’inoculation faite avec du sang charbonneux provenant d’espèces différentes. M. Reynal avance que le charbon de la vache ne peut s’inoculer ; mais M. Lafosse nous dit dans ses leçons, avoir obtenu un résultat contraire.

On peut tracer une échelle décroissante suivant la facilité d’inoculation chez nos espèces domestiques. En premier lieu, nous trouvons le mouton, puis le lapin, le cheval, le bœuf, les carnivores et les volailles.

Où se trouve le virus charbonneux ? quelques auteurs admettent son existence dans toute l’économie ; d’autres ne le trouvent que dans le sang, et la sérosité qui s’écoule des tumeurs, engorgements, etc. : ils considèrent ces épiphénomènes conne des émonctoires où l’économie déverserait ce qu’elle contient de malfaisant.