Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/22

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4° M. Garreau rapporte qu’ayant attaché son cheval à la porte d’une étable où étaient morts des moutons charbonneux, la maladie emporta son animal quelques jours après.

5° Un bœuf charbonneux fut enfoui dans une étable, afin de conjurer la maladie ; quelques jours après, l’affection se déclara, dans cette étable, et tous les bœufs qui en faisaient partie moururent.

Citons quelques faits à l’appui du contraire :

1° M. Renault a fait cohabiter des moutons atteints du charbon avec des moutons sains et jamais il n’a vu la maladie se transmettre.

2° Roche-Lubin cite quatre-vingt cas affirmant la non-contagion du charbon par virus volatil, nous ne relaterons ici que le plus concluant.

Cet auteur a appliqué pendant douze heures des peaux fraîches d’animaux charbonneux, sur des moutons dont la peau était dépourvue de laine, et il n’a pu parvenir à faire développer la maladie.

5° M. Caussé émet l’opinion suivante, qu’il croit à la contagion volatile, mais il ne l’a jamais observée.


SYMPTOMES DE LA FIÈVRE CHARBONNEUSE.

Les maladies charbonneuses se présentent sous trois formes principales : la fièvre charbonneuse, le charbon essentiel, et la réunion des deux précédentes, appelée charbon symptomatique.

Cette division, que l’on doit à Chabert, est la seule qu’on admette de nos jours. Les divers noms donnés par un grand nombre de médecins et de vétérinaires, tels qu’anti-coeur, charbon des cuisses ou trousse-galant, angine charbonneuse, n’ont plus leur raison d’être, puisqu’ils expriment une