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Charbon érysipélateux métastatique ou ambulant. Il est œdémateux sur ses limites, la gangrène et l’infection putride arrivent en peu de temps ; d’autres fois les tumeurs disparaissent, se montrent sur d’autres points ou bien sur les organes internes, et la mort est imminente.

Charbon ulcéreux de d’Arboval. Cette variété se montre souvent chez le mouton et siège à l’ombilic. L’ulcère perfore la peau, la tunique abdominale, gagne en profondeur et non en largeur ; comme phénomène consécutif, on voit apparaître les intestins au-dehors ; elle est presque toujours mortelle.

Glossanthrax. Cette forme, qui attaque surtout le bœuf, porte le nom d’ulcère de la langue : cet organe est immobile dans la bouche, d’où s’écoule une salivation abondante ; ou bien il fait saillie en dehors des incisives qui le pressent et peuvent même le couper ; l’animal ne mange, ni ne rumine. L’infection putride et l’asphyxie sont ses terminaisons ordinaires.

Angine charbonneuse. Esquinancie charbonneuse. Elle se caractérise par une tuméfaction de la région parotidienne, progressant vers le cœur. Les animaux ne mangent pas, ne peuvent respirer, et rejettent par le nez des matières muqueuses mélangées aux aliments. Elle affecte le porc, les chevaux, et est toujours mortelle.

Charbon des mamelles. Trousse-galant ou arraignée. Il est souvent consécutif à la mammite chez les brebis.

Anti-cœur siège en avant du poitrail ; cette variété est très redoutable et affecte les bœufs et les chevaux.

Charbon des yeux. Se caractérise par un grand trouble